La RDC perd 1,3 milliard de dollars chaque année en taxes impayées et plusieurs autres milliards volés par ses dirigeants.
La RDC monte sur la liste des pays africains dont les ressources sont pillées par les dirigeants politico-économiques.
La République
démocratique du Congo perd des revenus de 1,3 milliard de dollars chaque
année en raison de l'incapacité des organismes publics, des agences fiscales et
de l'entreprise minière d'État la Gécamines de verser l’argent de prélèvements
de taxes dans les caisses de l’État. Il faut ajouter à cela le pillage des
revenus dans des transactions suspectes.
Le Zimbabwe, la Mauritanie, le Nigeria, la Guinée équatoriale, le Soudan et l'Érythrée sont également épinglés dans le club fermé des pays où l’argent des richesses du pays est dilapidé par la classe dirigeante. Dans ses 6 pays, la mauvaise gestion et la corruption dans la production et la vente de pétrole brut commercial, de gaz naturel et de minéraux ont atteint un montant de trillions de dollars de recettes.
Les enquêtes menées
par le lobby de Londres « Global Witness » ont révélé que plus de 750 millions
de dollars des recettes de la RDC provenant des mines ont disparu entre 2013
et 2015, alors que l'administration de Kinshasa n’arrive pas à fournir des
services publics primaires, comme l’eau, l’électricité et la santé aux Congolais.
Corruption et mauvaise gestion
Global Witness affirme que la société minière la GECAMINES et les agences fiscales appartenant à l'État ont détourné au Trésor Public national congolais 149 millions de dollars en 2013, 314 millions de dollars en 2014 et 291 millions de dollars en 2015.
Les minéraux de la
RDC tels que l'or et le cobalt attirent d'énormes investissements auprès
d'entreprises étrangères en raison des faibles coûts de production. Le pays est
le plus grand producteur de cuivre d'Afrique. Il produit également 60 pour cent
du cobalt mondial.
La RDC est paralysée
par la violence politique et les troubles. Une cause majeure du mécontentement
avec le régime de Joseph Kabila est le manque chronique de financement des
services de base tel que les écoles, les hôpitaux et les routes.
Les recettes minières
devraient aider à sortir les Congolais de la pauvreté. Au lieu de cela, des
sommes énormes sont siphonnées, volées et pillées des caisses publiques par des
agences fiscales dirigées par des personnes ayant des liens avec l'élite
politique et la présidence de la République.
Les transactions financières de la Gécamines sont un mystère pour les Congolais car elle ne publie aucun compte vérifié et vérifiable, ses revenus, ses dépenses, ses remboursements de la dette sont d’une opacité artistique et voulue et personne ne sait exactement le profit qu’elle verse à l'État en tant qu'actionnaire unique.
La Gécamines est
pratiquement un trou noir. Un trou noir où vous ne savez pas qui fait quoi, où
va l'argent, quel contrat est en cours, dans quelles conditions il a été signé.
Son PDG ne rend de compte à personne même pas à son conseil d’administration
affirme le militant de la société civile, Cyrille Kabamba. Albert YUMA qui a
tué la GECAMINES et mis à bas l’économie Congolaise, n’a de comptes à rendre qu’à
Joseph KABILA.
Décennies de pillage
À son apogée dans les
années 1980, la Gécamines contribuait à 43 pour cent des recettes budgétaires
de notre pays, avec une production annuelle d'environ 500 000 tonnes de
cuivre. Il s'est effondré dans les années 1990 après des décennies de pillage.
En 2010, le régime KABILA a transformé la Gécamines en une société commerciale
détenue, à 100 % par l'État.
Nous croyons et pensons que les ressources naturelles doivent être utilisées avant tout pour favoriser le développement économique et social des pays. Malheureusement pour la RDC, ses ressources servent uniquement et exclusivement à enrichir la famille biologique de Joseph KABILA d’abord, la classe politique et économique dirigeante ensuite, et le peuple Congolais ne reçoit absolument rien.
La gouvernance
efficace des secteurs du pétrole, du gaz et de l'exploitation minière n'est pas
un défi insurmontable pour la RDC car de nombreux exemples de pays en
développement défient les attentes et les stéréotypes et montrent qu’elle est aussi
réalisable en Afrique.
L'Indice
de gouvernance des ressources de 2017 (RGI) a évalué 81 pays dans 89 secteurs
notamment du pétrole, de gaz et des minerais dont le cuivre. Son classement est
encourageant pour certains pays africains.
Le Burkina Faso parmi
les pays à faibles revenus se classe au 20ème rang dans le secteur de
gouvernance minière. L'Érythrée présente la mauvaise gestion des ressources en
raison de la malhonnête de ses dirigeants. Le Ghana occupe le 13e rang mondial
dans la gouvernance des ressources. Le pays est précédé du Botswana, du Burkina
Faso et de l'Afrique du Sud. La RDC se retrouve à la fin de la liste car la
mauvaise gouvernance et la corruption sont au cœur de la kabilie.
La bonne gouvernance
des industries extractives est une étape fondamentale de la pauvreté pour le
1,8 milliard de citoyens pauvres vivant dans les 81 pays que NRGI* a
évalués, affirme Daniel Kaufmann son PDG.
Les analyses des derniers rapports de l'ITIE recommandent une transparence et une responsabilité du secteur minier des agences fiscales et de la GECAMINES si la République démocratique du Congo veut éviter de reculer dans l’Indice de la Bonne Gouvernance et de sortir du marasme économique dans lequel il se débat depuis plusieurs décennies.
Les revenus tirés de
l'exploitation minière devraient aider à sortir les gens de la pauvreté, à faire
du social et à créer des emplois pour les Congolais. Mais des sommes énormes
sont retirées de la bourse publique par les dirigeants des agences fiscales et
de la GECAMINES de connivence avec la famille présidentielle et les élites politico-économiques
du pays qui, comme dans un festin mafieux, se partagent tous seuls le grand gâteau
de la république ne laissant que des miettes au peuple Congolais.
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