Les ennemis de la RDC

Denis Mukwege, le médecin qui « guérit » les femmes violées en RD Congo.

Denis Mukwege, le médecin qui « guérit » les femmes violées en RD Congo.


Le Docteur qui fait de miracles sur les corps mutilés des femmes.


En République démocratique du Congo, le viol est devenu une arme de guerre. Depuis plus d'une douzaine d'années, le gynécologue Denis Mukwege a traité plus de 30 000 femmes violées et mutilées. Avec son aide, elles ont commencé à surmonter leur épreuve et à reconstruire leur vie. Le médecin, qui est considéré comme un héros, poursuit son combat malgré plusieurs tentatives de harcèlement et d’intimidation du régime KABILA.
Pendant plusieurs années, l’Occident nous parle des œuvres de Denis Mukwege, un gynécologue qui guérit les femmes violées à l'est de la République démocratique du Congo. À la fin d'octobre 2016, une tentative d’assassinat contre sa personne a échoué et il avait fui à sa ville natale de Bukavu. Sa sécurité en RDC est aujourd’hui assurée par la MONUSCO. Les médias officiels, sous la botte de Joseph KABILA, ne parlent jamais de ses œuvres. Embargo total. Nul n’est prophète chez lui.
Pendant un temps il a vécu en exil forcé et en a profité pour faire de nombreuses conférences à travers l’Occident pour alerter les leaders mondiaux du sort tragique des femmes violées et torturées du Congo. En janvier de cette année, il est rentré de son exil forcé grâce aux cotisations des femmes de Bukavu qui avaient collecté de l'argent pour payer son billet d'avion. Il a été accueilli comme un héros à Bukavu quand il était rentré de son exil qui ne disait pas son nom.
Il s’est toujours inquiété de sa sécurité qui est assurée par les troupes de l'ONU. Il n'aime pas être surveillé 24 heures sur 24 par des gardes armés. Il n’aime pas parler de la tentative de meurtre contre lui et préfère se concentrer sur ses dénonciations violentes de groupes armés qui utilisent des viols pour inculquer la peur et prendre le contrôle des nombreuses richesses du Congo oriental. Il insistait pour que la priorité soit d'écouter les femmes violées et mutilées.
Il est confronté, en permanence, à des histoires parfois insupportables. Mais ces histoires doivent être racontées et entendues pour que nos autorités, qui les banalisent, prennent, enfin, conscience qu’il faut lutter pour mettre fin à cette barbarie d’un autre temps.

Mata POLELE

 

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