RDC: Manifestations de la diaspora Congolaise pendant la réunion de la SADC à Pretoria.
La police surveille les manifestants à l'extérieur du bâtiment du Département des relations internationales et de la coopération où se tenait le 37ème sommet de la SADC le week-end. |
Des manifestants pro-démocratiques de Zambie, du Zimbabwe, du Swaziland et de la RDC ont protesté à l'extérieur du sommet de la SADC.
Alors que les chefs d'État des pays d'Afrique australe
se sont réunis au ministère des Relations internationales et de la Coopération
(DIRCO) à Pretoria pour la 37ème édition du sommet de la SADC, les migrants de
la diaspora africaine ont protesté contre la confiscation du pouvoir et la
dictature dans leur pays d'origine.
Les manifestants du Zimbabwe, de la Zambie, du Swaziland et de la République démocratique du Congo se sont mobilisés pendant le week-end sous une coalition appelée Forum de la démocratie de la SADC et ont exigé la démission des dirigeants de leurs différentes nations qui ont confisqué le pouvoir.
Les manifestants ont indiqué que leurs dirigeants
actuels se comportaient plus comme des dictateurs, en martyrisant et en supprimant
l'opposition, en réduisant les libertés individuelles et des médias. Certains
de ceux qui ont assisté à la protestation à Pretoria ont raconté comment ils
devaient fuir leurs pays d'origine car, en tant que critiques de leurs
gouvernements, ils ont été victimes de violences et d'intimidation.
"Est-ce que ces gens savent que les Swazis vivent
sous une dictature ? Les Sud-Africains savent-ils que leur pays voisin est
géré par un dictateur ? ", a déclaré le manifestant Luke qui était
déçu que des organisations comme la SADC ne faisait rien pour aider les
populations du Swaziland, de la RDC, du Zibambwe et de la Zambie à se diriger
vers des États démocratiques.
Des dictateurs à la tête des pays membres de la SADC.
Le roi Mswati III a gouverné le Swaziland depuis 1986
comme un monarque absolu. Les partis politiques ont été interdits au Swaziland
depuis 1973 et le gouvernement continu de ne pas tolérer les critiques et de
réprimer l'opposition. Alors que les protestations contre le roi Mswati III se
sont poursuivies à l'extérieur du lieu de la réunion, à l'intérieur, il a remis
les rênes de la présidence de la SADC au président controversé Jacob Zuma.
Les Zambiens ont protesté contre leur actuel président
Edgar Lungu, l'accusant de bloquer la démocratie. Le président Lungu a été
critiqué récemment après que le chef de l'opposition, Hakainde Hichilema, a été
arrêté et emprisonné (il a été libéré la semaine dernière). Les Zambiens vivent
encore sous un état d'urgence de 90 jours qui a été institué par le
gouvernement Lungu en juillet. En vertu des lois d'État d'urgence, la police
peut interdire les réunions publiques, fermer les routes, imposer des
couvre-feux et restreindre les mouvements. Avant l'élection de l'année
dernière, le gouvernement zambien a fermé « The Post », un journal
indépendant connu pour avoir abordé des histoires sur la corruption et la
mauvaise gestion du gouvernement.
Un grand pourcentage des manifestants était constitué d'un groupe très vocal de la République démocratique du Congo. Les Congolais étaient furieux de la SADC pour avoir reconnu Joseph Kabila en tant que président légitime. Selon les manifestants, Kabila, qui règne sur la RDC depuis 2001, a perdu sa légitimité en décembre 2016, après la fin de son second mandat constitutionnel. Les manifestants ont demandé que Kabila démissionne et que les élections se tiennent le plus tôt possible.
Les Zimbabwéens qui se sont joints à la manifestation
ont appelé le gouvernement sud-africain à arrêter la « First Lady »
Grace Mugabe. Benjamin Ndoro a déclaré qu'il avait honte de la conduite de la
femme du président, qui a été accusé d'avoir agressé un modèle sud-africain de
20 ans avec un cordon électrique. "Maintenant, elle veut obtenir
l'immunité diplomatique pour ses actes. Pourquoi devrions-nous protéger des
criminels ? ", a déclaré Ndoro. Robert Mugabe, qui, à 93 ans, ne fait
que dormir pendant les réunions tellement il est fatigué mais ne veut pas quitter
le pouvoir.
La SADC est dirigée par des dictateurs qui se moquent
de leurs peuples. Nous ne pouvons rien attendre de cette institution qui ne
fait que servir les chefs d’État qui martyrisent leurs populations.
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