RDC : les massacres physiques et moraux des enfants au KASAI, premières victimes de Joseph KABILA.
Les enfants de moins de 15 ans, premières victimes de Joseph KABILA au KASAI.
Les enfants dans le centre de la République
démocratique du Congo, victimes de conflits, souffrent de « graves actes
d'abus » de la part des FARDC et des milices armées. Ils ont été contraints
d’entrer dans des groupes armés, ont été drogués et ont subi la violence
sexuelle et corporelle indescriptible, attestent les agents de l’UNICEF basés
en RDC.
Les combats entre l'armée aidée par les BANA MURA et les KAMUINA NSAPU dans la région du Kasaï ont déraciné plus de 1,4 million de personnes au cours de la dernière année, dont 850 000 enfants qui subissent le poids de la violence, selon UNICEF. Les enfants sont en proie aux attaques, à la détention arbitraire, à la violence sexuelle, ainsi que la menace de maladies et la malnutrition, ont déclaré plusieurs ONG à Reuters ces dernières semaines.
"Les enfants et les femmes nous racontent de
terribles actes d'abus qu’ils subissent. De nombreux enfants ont été recrutés
par des forces armées, drogués et pris dans une spirale de violences", a
déclaré Marie-Poirier, directrice régionale de l'UNICEF, dans un communiqué.
Plus de 3 300 personnes ont été tuées au Kasaï
depuis le début de l’insurrection en août 2016 de la milice Kamuina Nsapu,
qui veut le retrait des forces militaires de la région.
La milice est composée en grande partie d'enfants -
certains d'entre eux n’ont que sept ans - et utilise des croyances en
sorcellerie, comme le prélèvement du sang de victimes décapitées, la drogue
pour se croire invincible et immortel. Leur naïveté n’a d’égale que leurs bas
âges.
Le rapport, basé sur des témoignages de réfugiés qui
ont fui vers l'Angola, explique que certaines violences qui se passent au
KASAI, peuvent être qualifiées de crimes contre l'humanité.
"Rien ne peut justifier ses actions", a déclaré Poirier. "Le monde ne doit pas fermer les yeux sur la situation désastreuse des enfants et des familles dans la région du Grand Kasaï".
Les familles déracinées par la violence ne peuvent
envoyer leurs enfants à l'école ni accéder aux soins de santé - plus de 200
centres de santé ont été détruits au Kasaï - et environ 400 000 enfants
risquent d'avoir une malnutrition aiguë sévère, selon l'UNICEF.
La région est le théâtre d'une catastrophe
humanitaire croissante dans une nation où la violence a grimpé depuis que le
président Joseph Kabila a refusé de démissionner lorsque son mandat a pris fin
en décembre 2016.
Les analystes craignent une violence croissante qui pourrait
déclencher une répétition des conflits que le pays avait connus entre 1996
et 2003, principalement dans l'est du Congo, où des millions d’innocents sont
morts, principalement par la faim et la maladie.
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