Pourquoi si Kabila réussit à rester au pouvoir la RD Congo sombrerait dans le chaos.
Un président fantôme qui nargue les Congolais.
Le
président Joseph Kabila de la République démocratique du Congo a à peine cinq
mois pour sauver son régime de 17 ans d'une fin cataclysmique. Selon l'accord
politique inclusif du 31 décembre 2016, Kabila devrait organiser les élections
et remettre le pouvoir au plus tard le 31 décembre 2017.
L'accord établit des termes clairs pour la sortie de Kabila. Son deuxième mandat présidentiel a pris fin le 19 décembre 2016. L'accord lui a permis une prolongation d'un an à la condition qu'il ne cherche ni un troisième mandat ni tente de modifier la constitution pour rester au pouvoir au-delà de décembre 2017.
Mais
Kabila n'a pas mis en œuvre les réformes qui ouvriraient la voie à une
élection. En outre, la commission des élections nationales, la CENI, ne montre
aucune volonté pour atteindre cet objectif. Le président de la CENI, Corneille
Nangaa, a déclaré récemment que les élections présidentielles n'auraient
probablement pas lieu cette année en raison du conflit dans la région du Kasaï
et du fait qu'il n'y a pas de registre électoral complet.
L'opposition
a qualifié la déclaration de Nangaa d'une déclaration de guerre.
La
réticence du président à donner une indication claire qu'il va quitter son
poste, et la projection de Nangaa sur l’impossibilité d’organiser des élections
en 2017, montre qu’il y a un plan bien orchestré pour non seulement retarder
les élections mais aussi et surtout organiser un référendum qui va lui
permettre de briguer un mandat supplémentaire.
Gagner du temps, la tactique de Joseph KABILA. Une stratégie lancée depuis 2011.
Avant
même l'expiration de son mandat constitutionnel en 2016, Kabila employait
diverses stratégies pour prolonger son séjour au pouvoir. Son plan de jeu
remonte au début de 2011 quand il a modifié la constitution pour établir un
système d'élection simple, à majorité simple et à tour unique.
Depuis,
il a fait de nombreuses autres tentatives pour manipuler le système à son
avantage. Trois se distinguent.
En
janvier 2015, l'Assemblée nationale a adopté une loi qui appelait à un
recensement national comme précurseur des élections nationales. Les partis d'opposition
et le public ont vu cela comme un stratagème pour permettre à Kabila de rester
au pouvoir indéfiniment - un exercice de recensement national pouvait durer des
années.
Après
des manifestations de masse à travers le pays, le sénat a été forcé de bloquer
cette loi.
La
deuxième tentative s'est produite en mai 2016 lorsque la Cour constitutionnelle
de la RDC a décidé que si les élections n'avaient pas eu lieu à la fin de son
deuxième mandat, Kabila pouvait rester en fonction jusqu'à ce qu'un nouveau président
soit élu. Cette décision exploite une lacune constitutionnelle qui stipule que,
" Si, pour quelque raison que ce soit, il n'y a pas un nouveau président ou un président élu en place au moment où le mandat du président actuel se termine, alors le président actuel reste en place, jusqu'à ce qu'il y ait un nouveau président élu".
La
décision de la Cour Constitutionnelle a déclenché des manifestations de masse,
notamment dans la capitale Kinshasa.
Dans
une troisième tentative, Kabila a entrepris d'apaiser l'opposition et de les
convaincre que l'organisation d'une élection dans les délais requis serait
impossible. En novembre 2015, il a annoncé que le pays organisera un dialogue
politique national et intégral réunissant l'opposition, la société civile et
les groupes religieux.
Il
a souligné cinq domaines clés de discussion. Ils comprenaient la mise en place
d’une loi électorale crédible, l'accord sur le calendrier des élections,
l'organisation du processus électoral, le financement des élections et le rôle
des partenaires internationaux lors des élections.
Un
rapport de la MONUSCO (Mission des Nations Unies au Congo) indique que les
principaux groupes d'opposition - Dynamique de l'opposition et le Groupe des
sept (G7) – décrivaient cet appel au dialogue comme un « piège » établi par
Kabila.
La facilitation de Kodjo a finalement abouti à un accord politique entre la coalition de Kabila et l'Union pour la Nation Congolaise, un parti d'opposition dirigé par Vital Kamerhe. Parmi d'autres décisions controversées, l'accord stipulait que le président actuel resterait au pouvoir jusqu'à ce que les élections aient eu lieu et son successeur a pris ses fonctions, conformément à la décision de la Cour constitutionnelle de mai 2016.
Le
reste de l'opposition, qui avait boycotté la médiation de Kodjo, a dénoncé
l'accord dirigé par l'UA. Le pays était donc divisé en deux.
Dans
le but de rompre l'impasse, une médiation menée par la CENCO a organisé des
consultations entre les signataires et les non signataires de l'accord dirigé
par l'UA menant à l'accord politique inclusif du 31 décembre 2016. Comme mentionné
ci-dessus, Kabila semble ignorer sa mise en œuvre.
Tout le monde est inquiet face à l’attitude de Joseph KABILA qui a choisi le chaos comme méthode de conservation de pouvoir.
L'ONU
a prévenu que l'impasse politique, l'insécurité croissante à travers le pays et
l'aggravation des droits de l'homme et de la situation humanitaire pourraient
plonger facilement le pays dans un chaos total. En particulier, il a souligné
la violence interethnique en cours dans la région du Kasaï.
L’ONU
a appelé à une transition politique réussie soutenue par des élections libres,
équitables et inclusives.
Le
Royaume-Uni a également mis en garde, à moins que Joseph Kabila organise des
élections dans les délais convenus, l'incertitude politique et l'instabilité à
Kinshasa se propageront dans tout le pays.
Et
le Sous-Secrétaire général de l'ONU pour les opérations de maintien de la paix,
Jean-Pierre Lacroix, a également averti qu'il y a un risque que les gains des
17 dernières années soient annulés si Kabila ne parvient pas à organiser une
transition réussie.
Tout
le monde pense que Joseph Kabila pourrait entrer dans l'histoire en devenant le
premier président congolais à remettre démocratiquement le pouvoir. Les
décisions qu'il prendra au cours des cinq prochains mois feront de lui un
diable ou un ange. Il rentrera dans l’histoire par la grande porte s’il
organise des élections crédibles, transparentes et sans lui comme candidat.
Sinon,
c’est l’enfer de l’oubli qui va l’accueillir. Dans ce cas, le peuple Congolais
gardera de lui, comme étant son pire président incapable de ne lui donner ni la
paix, ni la sécurité, ni le bonheur, ni le sourire. Un président fantôme, aux
capacités humaines et intellectuelles très limitées.
Joseph KABILA n’a aucun plan ni objectif pour sortir la RDC et le peuple Congolais de l’extrême pauvreté. Ses capacités intellectuelles très insuffisantes ne lui permettent pas de réfléchir sur le comment sortir le pays du gouffre social et économique dans lequel il l’a plongé volontairement par un pillage systématique. Comment la RDC peut-il se développer si le gouvernement qui le dirige ne se réunit presque jamais ? Les ministres n’ont pas un cahier des charges bien précis. Le pays est dirigé à vue, comme nos grands-mères dirigeaient leur commerce de vente de pain.
L’homme
de KINGAKATI utilise la RDC comme son jardin de minerais privé dans lequel lui,
son clan et ses partisans doivent récolter des tonnes d’or, diamant, cobalt
etc. pour s’enrichir. La misère des Congolais ne l’a jamais intéressé. C’est
pourquoi, il est impératif que KABILA parte, sinon notre RD Congo va
disparaître.
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