Les ennemis de la RDC

La Suède demande une nouvelle enquête sur les meurtres d'experts de l'ONU en RDC.

La Suède demande une nouvelle enquête sur les meurtres d'experts de l'ONU en RDC.

Il existe déjà des enquêtes criminelles nationales en cours en Suède, en RDC et aux États-Unis.


La Suède a exhorté les Nations Unies à lancer une enquête criminelle sur le meurtre de deux experts de l'ONU, la Suédoise Zaida Catalan, l’Américain Michaël SHARP et leur interprète, en République démocratique du Congo.

Zaida Catalan, son collègue américain Michaël Sharp et son interprète Congolais Betu Shintela ont été tués le 12 mars, pendant qu’ils récoltaient les preuves sur les fosses communes dans la région du Kasaï.
Une commission d'enquête de l'ONU a déclaré dans un nouveau rapport qu'ils étaient probablement assassinés par des miliciens de la région. Dans un rapport séparé le mois dernier, les experts de l'ONU ont déclaré qu'ils ne pouvaient pas exclure l'implication des forces de sécurité de l'État.

La Suède a rejoint jeudi les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et le Japon pour aider le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à lancer une enquête internationale pour établir les responsabilités pénales.

Il existe déjà des enquêtes criminelles en cours en Suède, en RDC et aux États-Unis.
"Le travail n'est pas terminé tant que tous les auteurs ne sont pas identifiés et interpellés. D'autres actions de l'ONU sont nécessaires pour soutenir les enquêtes pénales nationales en cours en Suède, aux États-Unis et en RDC ", a déclaré la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström dans un communiqué.

Les autorités congolaises ont déjà arrêté neuf personnes dans le cadre des meurtres, mais certains pays et groupes de défense des droits de l'homme se sont dits préoccupés par le fait que les principaux suspects n'ont pas été arrêtés.
"Tous les responsables de ces crimes ne sont pas encore arrêtés", a déclaré l'agence de presse Reuters citant le représentant permanent adjoint britannique aux Nations Unies, Jonathan Allen. "Ceux qui ont ordonné leurs meurtres restent en liberté".

La région a connu une forte propagation de la violence depuis août 2016, lorsque les forces gouvernementales ont tué le chef tribal de la milice Kamwina Nsapu qui s'est révolté contre le président Joseph Kabila.

Les troubles ont coûté plus de 400 vies et ont forcé plus de 1,2 million de personnes de fuir leurs maisons, selon les chiffres de l'ONU. Les statistiques locales non confirmées citent le nombre de plus de 3 000 morts.


Mata POLELE



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