Rebondissement dans l’affaire des meurtres de deux experts de l’ONU, les forces de sécurité de la RDC seraient impliquées.
Le pré-rapport des experts de l’ONU sur l’assassinat de SHARP et CATALAN, implique les forces de sécurité de l’État.
De nouvelles informations ont filtré dans le dossier des experts de
l'ONU assassinés au KASAI, Zaida Catalan, de Suède, et Michael SHARP, des
États-Unis.
Les experts de l'ONU affirment maintenant qu'ils n'excluent pas l'implication éventuelle des forces de sécurité de l'État de la République démocratique du Congo dans le meurtre de deux de leurs collègues.
Dans un rapport confidentiel publié par l'AFP mardi, le groupe
d'experts a déclaré avoir procédé à une analyse préliminaire des
enregistrements téléphoniques, une vidéo et des interviews sur le meurtre du 12
mars de Michael SHARP et de Zaida Catalan ayant la double nationalité, suédoise
et chilienne.
"L’enquête préliminaire ne permet pas encore d'attribuer la responsabilité du meurtre", dit le rapport des experts au Conseil de sécurité. "Cependant, les preuves disponibles n'empêchent pas de confirmer la participation de différents acteurs, tels que les factions antigouvernementales Kamwina Nsapu, d'autres groupes armés ainsi que des membres des services de sécurité de l'État".
Les corps de SHARP, le coordonnateur du groupe et expert en armes, et
celui de Catalan, un expert humanitaire, ont été retrouvés dans une fosse
commune par les Casques bleus des semaines après leur disparition. La Suédoise,
Zaida Catalan, avait été décapitée.
Le rapport envoyé au conseil de Sécurité de l’ONU fin juin indique que
les deux experts ont été "exécutés par un groupe hétérogène d'individus
qui n'ont pas encore été identifiés au moment de l'écriture du rapport".
Mais il continue à décrire le meurtre comme un « acte préméditée »
après que les deux experts ont entrepris une enquête sur le terrain à Kananga
le 12 mars.
À la veille de la visite sur le terrain, les deux experts ont parlé aux
membres de la famille du chef du clan, selon une cassette audio de la réunion
obtenue par le groupe, datée du 11 mars selon Reuters.
Ils avaient des informations compromettantes sur les massacres du KASAI.
SHARP et Catalan ont suivi les « niveaux alarmants » de violence depuis
août 2016 lorsque les troupes congolaises ont tué Jean-Pierre Mpandi, le chef
habituel du clan Kamwina Nsapu, selon le rapport.
En réponse, la milice a lancé des attaques visant des agents et les symboles de l'État, incitant l'armée à lancer des offensives contre les insurgés "en utilisant souvent une violence disproportionnée", ajoute-t-il.
Tout au long de l'année 2017, l'insurrection est devenue un « mouvement
beaucoup plus important » impliquant de nombreuses factions hostiles à
Kinshasa, mais aussi des « milices progouvernementales », selon le rapport. Plus de 80 fosses communes ont été identifiées au Kasaï, a déclaré
l'ONU la semaine dernière.
Un procès partiel et partial dans lequel tous les suspects n’ont pas comparu.
Deux hommes ont été jugés pour les meurtres de SHARP et Catalan et il y
a eu des arrestations, mais le groupe d'experts a déclaré que "d'autres
suspects clés" n'ont pas été entendus malgré les preuves disponibles.
Les experts de l’ONU ont déclaré qu'ils avaient parlé et discuté avec un haut responsable de police qui « a dénoncé le manque de coopération des services de sécurité gouvernementaux impliqués dans l'enquête ».
Les meurtres de SHARP et Catalan étaient une "attaque contre le
Conseil de sécurité des Nations unies", avait déclaré le groupe d’Experts,
en exhortant le Conseil de Sécurité de l'ONU à établir une enquête indépendante
internationale pour identifier les meurtriers et les traduire en justice.
Les experts reçoivent leur mandat du Conseil de sécurité dont les
résolutions exigent des rapports réguliers sur les éventuelles violations par
les groupes spéciaux, notamment les États et les milices.
Le rapport final de la commission d'enquête de l’ONU attendu avant la fin du mois de juillet.
La Suède et les États-Unis ont envoyé des enquêteurs en République
démocratique du Congo pour trouver les responsables des meurtres, alors que les
Nations unies ont envoyé une commission d'enquête qui devrait présenter ses
résultats ce mois-ci.
Comme on peut le constater, l’étau se resserre sur les services de sécurité de l’État Congolais. Le procès organisé par les autorités de KINSHASA, n’a pas permis de faire la lumière sur le double assassinat des experts des Nations unies.
Certains témoins clés, n’ont pas été entendus. Toutes les personnes
présentes dans la vidéo de l’assassinat n’ont pas comparu. Voilà pourquoi, ce
procès ne paraît pas crédible.Nous attendons le rapport définitif, qui va
sortir avant la fin de ce moi, pour être fixé définitivement sur les assassins
des experts de l’ONU et surtout connaître les commanditaires. Néanmoins,
l’implication de nos services de sécurité semble probable selon le pré-rapport.
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