RDC : les régions du KIVU martyres de leurs richesses.
Le pillage systématique et généralisé du KIVU.
Le processus de fragmentation et de division d'une
région ou d'un État en des États et régions plus petites et souvent hostiles
les uns envers les autres s’appelle balkanisation et s’appliquera bientôt à la
RDC.
Plusieurs guerres ont ravagé la région du KIVU. La première pour chasser le maréchal MOBUTU du pouvoir, de 1996-1997. La seconde était initiée par le RWANDA et l’OUGANDA pour prendre le contrôle du KIVU, de 1998-2003 et punir Laurent Désiré KABILA. La troisième, la plus longue, de 2004 à ce jour, vise au pillage des prodigieuses ressources du pays par des intérêts particuliers notamment de nos pays voisins et des prédateurs congolais et étrangers qui gravitent autour de Joseph KABILA.
Aucune de ces guerres n’est d’origine « ethnique »
quoique disent les BANIAMULENGE et le RCD-Goma. Le sous-sol congolais
principalement du KIVU, du KASAI et du KATANGA, regorge de matières premières
rares. Avec 60 % des réserves mondiales connues de tantale, 30 à 40 % du
cobalt, 10 % du cuivre, 10 % du niobium, mais aussi, 30 % des diamants ainsi
que des gisements d’or parmi les plus attrayants de la planète. L’or du KIVU
attire les requins de la finance internationale ainsi que le gaz méthane qui se
trouve en abondance sous le lac Kivu, à la frontière de la RDC et du Rwanda ne
laisse personne indifférent.
Les minerais présents dans la région du KIVU sont
exploités, dans la plupart des cas, de façon artisanale par de petits
opérateurs, et profitent ensuite à toute une chaîne d’acteurs. Des
personnalités locales, des hommes d’affaires locales, de bandes armées, des
officiers militaires congolais, transporteurs et douaniers congolais
s’enrichissent joyeusement à partir de cette économie illégale et
incontrôlable. Mais ce sont les intermédiaires occidentaux et les
multinationales, qui en tirent le plus de profit. La population de la région ne reçoit rien, en retour.
Le KIVU représente aujourd’hui une zone de non-droit, livré aux groupes mafieux et aux bandes armées.
Le KIVU représente aujourd’hui une zone de non-droit
dans laquelle l’autorité de l’État congolais n’existe plus. Les groupes armés,
les Seigneurs de guerre et quelques officiers congolais ainsi que quelques
membres de l’entourage de KABILA ont la mainmise sur les activités économiques.
Le trafic illégal des ressources minières du KIVU, orchestrées par des rebelles
étrangers et congolais, profite aussi au Rwanda et à l’Ouganda qui attisent le
feu en permanence. Les pillages systématiques des richesses naturelles du KIVU
financent le trafic d’armes et nourrissent ainsi artificiellement le conflit
qui s’y est installé depuis 1996, 21 ans déjà.
Il n’y a pas de vrai conflit au KIVU. Tout est entretenu artificiellement. Parler de problèmes ethniques est un moyen de camoufler, de cacher la véritable cause des guerres, du désordre au KIVU qui est, personne ne l’ignore, le contrôle de ses ressources géologiques qui attisent les convoitises et sont au cœur du conflit. Tout le monde le sait et dire le contraire c’est mentir au peuple congolais.
Le contrôle des richesses de l’Est de la RDC est
clairement l’axe directeur du conflit. Pour cacher le vrai enjeu de ce conflit,
on l’habille sous une couverture de rébellions ethnique et sécuritaire.
Plusieurs accords de paix ont été signés entre la RDC,
les pays voisins et les groupes rebelles. Aucun n’a été respecté. Tout
simplement parce que les pays voisins, les groupes armés, les multinationales
et les traîtres congolais ont intérêt que le conflit persiste, que le désordre
continue. Entre-temps, les conséquences humanitaires sont considérables, le
KIVU n’arrête pas de compter ses morts. Plusieurs millions déjà.
Le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, les officiers militaires et responsables politiques congolais impliqués dans le pillage du KIVU.
Un rapport de l’ONU révèle que le colonel John Unega
serait impliqué, il y a quelques années, dans le trafic d’or sur le site minier
de Kpangba en Ituri, en violation des règles de l’armée congolaise et du code
minier qui stipule qu’il est « légalement interdit de vendre de l’or produit
avec la participation d’éléments de l’armée. ». Un autre rapport de l’ONU
accusait aussi le général Gabriel Amisi non seulement de fournir des armes aux
groupes rebelles mais aussi de se livrer au trafic illicite des minerais à
l’Est du pays.
Une entreprise chinoise, Kimia Mining, a réussi à faire protéger son site minier d’extraction de l’or dans le territoire de Mambasa (Ituri) par la 31e brigade des FARDC. Les officiers supérieurs de cette brigade étaient aussi suspectés de se livrer au trafic illicite de l’or.
C’est connu de tous que le Rwanda constitue la plaque
tournante du commerce illicite des pierres précieuses congolaises de la région
du KIVU. Les minerais du Congo venant du KIVU sont exportés comme production
rwandaise, sans que cela ne choque personne.
Le départ de Joseph KABILA est la seule solution pour la résolution du drame « kivutien ».
Le comble du scandale, c’est l’implication des
services secrets congolais dans le commerce des minerais de sang, qui a tué des
millions de nos compatriotes au KIVU. Plusieurs rapports des experts de l’ONU
ont mentionné l’implication des personnalités politiques congolaises à tous les
niveaux. Des tonnes des minerais congolais ne peuvent jamais passer au Rwanda à
l’insu des services de sécurité congolaise. KALEV MUTOND sait comment s’opère
ce trafic illicite de nos minerais mais ne dit rien puisque le pouvoir en place
est impliqué jusqu’au cou.
Sans le départ de KABILA et sans un État congolais très fort, Il sera impossible de rétablir la paix à l’Est de la RDC. Tant que les amis de KABILA et certains généraux congolais seront directement liés au trafic illicite des minerais au KIVU, il n’y aura pas de vraie paix durable dans cette zone. Nous continuerons à pleurer nos morts.
Entre-temps, mon KIVU continue de subir le martyre des
prédateurs congolais et étrangers. La population congolaise du KIVU continue de
mourir, d’une mort aveugle et violente. Leur seul péché c’est d’avoir eu la
chance ou la malchance d’être née sur une terre riche en minerai rare.
Un creuseur de Shabunda (Sud-Kivu), avait un jour
déclaré, « Nous sommes leur viande, leurs animaux. On n’a rien à dire. ». Oui,
sans armes et démunies, et face à un État inexistant, personne ne peut le
protéger. Depuis 1996, il y a eu près de 8 millions de morts de nos frères et
sœurs du KIVU, victime de la cupidité et de l’avarice des hommes, et cela dans
une indifférence complice de l'humanité tout entière.
Même les chiens en Occident sont défendus par des
associations, s’ils sont abattus par leur maître. Personne ne défend et ne
protège nos frères et sœurs du KIVU. Nous n’osons pas croire ni imaginer
qu’ils sont moins importants que les chiens occidentaux.
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