L’opposition de la RDC s’organise pour pousser KABILA à la sortie en appelant à des journées villes mortes et à la désobéissance civile.
L’accord de la CENCO est caduc, il a déjà été violé plusieurs fois.
L'opposition
congolaise a dévoilé samedi 22 juillet un plan de grèves et de désobéissances
civiles visant à forcer le président Joseph Kabila à quitter le pouvoir.
L'annonce
a été faite après deux jours de réunions et de pourparlers de l'opposition à
Kinshasa en tirant les conclusions claires et simples selon lesquelles Kabila,
au pouvoir depuis 2001, cherche à rester en place au mépris des limites
constitutionnelles.
Les élections en République démocratique du Congo sont attendues cette année dans le cadre d'un accord transitoire visant à éviter de nouvelles violences politiques dans un pays de plus des 71 millions de personnes après que Kabila n'ait pas voulu démissionner lorsque son deuxième mandat a pris fin en décembre 2016.
Dans
le cadre de l'accord, Kabila est autorisé à rester en fonction en attendant les
élections, à la fin de 2017, avec une transition et un nouveau Premier
ministre, choisi dans les rangs de l'opposition.
Décision courageuse de l’opposition, mais insuffisante pour chasser Joseph KABILA du pouvoir.
Dans
le cadre de son plan d'action nouvellement dévoilé, une grève générale de deux
jours se déroulera dans tout le pays à partir du 8 août "comme un
avertissement", a déclaré François Muamba, le rapporteur du conclave de
l'opposition. Ensuite,
le 20 août, l'opposition prévoit des rassemblements simultanés dans la capitale
Kinshasa et les 25 provinces.
Si Kabila ne fixe pas à la fin du mois de septembre une date d'élection, il ne « sera plus reconnu comme président de la République le 1er octobre », a déclaré François Muamba, au siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à Kinshasa. À partir de cette date, l'opposition invitera les gens à cesser de payer les taxes dues à l'État ou à payer leurs factures d’eau et de l'électricité.
Dans
la nuit du 31 décembre 2016, le groupe progouvernemental et d'opposition sont
convenu d'un accord négocié sous la médiation de l'Église catholique romaine
d’une transition apaisée pour éviter une crise majeure au pays.
Mais
la mort du vétéran de l’UDPS, le père de l’opposition congolaise, le leader
charismatique, Étienne Tshisekedi, est décédé avant la mise en place et
l’application de l’accord.
Il
s’est ensuivi, une désorganisation et un chamboulement de l’opposition suivi de
plusieurs trahisons comme les opposants congolais en ont l’habitude. Et pendant
ce temps, la coalition de l'opposition, a poussé le fils de Tshisekedi, Félix,
à remplacer son père.
Felix Tshisekedi a appelé « la police et l'armée à ne plus respecter les mauvaises instructions, en particulier celles qui tuent le peuple congolais ». Les précédents rassemblements de l'opposition contre Kabila, en septembre et en décembre, ont fini par plusieurs décès.
La
démarche de l’opposition congolaise appelant à des journées villes mortes et à
la désobéissance civile est louable main insuffisante pour contraindre KABILA
de quitter le pouvoir. Sans de vrais soulèvements populaires et des actions
violentes contre les intérêts des gens du pouvoir, KABILA ne partira pas. Il va
se moquer des journées villes mortes quand bien même elles seraient suivies par
100 % des Congolais. Ne plus payer l’eau et l’électricité ne dérangera pas les
hommes au pouvoir.
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