Les ennemis de la RDC

RDC : Sindika Dokolo et Moise Katumbi, même combat pour chasser KABILA du pouvoir. Ont-ils vraiment le moyen pour y arriver ?

RDC : Sindika Dokolo et Moise Katumbi, même combat pour chasser KABILA du pouvoir. Ont-ils vraiment le moyen pour y arriver ?


Le pouvoir ne se donne pas par des dialogues, il s’arrache par une lutte acharnée.


Le pouvoir ne se donne pas par des dialogues, de discussions ou de conciliabules. Ce n’est pas moi qui le dis. Il s’arrache après des luttes et combats acharnés. Oui, le pouvoir ne se donne pas, il se prend, il s’arrache. Encore faut-il s’être préparé à l’assumer selon Florian Silnicki.
Les opposants congolais qui rêvent que KABILA leur fasse cadeau du pouvoir après un énième dialogue attendront jusqu’à l’assèchement complet du fleuve Congo. Joseph KABILA n’avait pas besoin d’un dialogue pour passer le pouvoir à son successeur, il n’avait qu’à respecter la constitution congolaise. Dès qu’il a commencé à chercher de dialogues à la place du respect de la constitution, il était clair qu’il ne voulait pas céder son fauteuil. Il faudrait donc le lui arracher. De force. Par la force.
Le discours de l’opposition congolaise qui consiste à dire qu’il faut chasser KABILA par des moyens pacifiques à montrer ses limites. Le dialogue pour faire partir Joseph KABILA doucement est un leurre, une utopie qui ne se réalisera jamais.
Une autre utopie consiste pour l’opposition à attendre que le peuple congolais se jette dans la rue, les mains nues, comme un seul homme, pour chasser KABILA du pouvoir. Le peuple a, à plusieurs reprises et dans le sang, manifesté à travers le pays. Il a été écrasé, cette méthode a aussi montré ses limites.
Sindika Dokolo et Moïse Katumbi ont-ils intégré dans leurs têtes qu’il faut de moyen plus musclé, d’autres stratégies plus violentes pour réussir à chasser KABILA du pouvoir ? Ceux qui veulent prendre le pouvoir demain en RDC doivent y mettre le prix nécessaire. Il n’y a rien pour rien. Qui veut la fin, prépare le moyen dit-on.

Joseph KABILA ne comprend que le langage des armes.


On ne peut plus se servir du peuple congolais comme marche-pied, comme le fait KABILA pour s’éterniser au pouvoir. De même l’opposition ne peut plus se servir du peuple congolais, comme de la chair à canon, pour assouvir leur soif de prendre le pouvoir. Ceux qui veulent profiter du pouvoir demain, doivent mettre tous les moyens nécessaires aujourd’hui de leur côté.
Si Jean-Pierre BEMBA et Azarias RUBERWA se sont fait respecter par KABILA, c’est parce qu’ils étaient armés. Il n’y a pas d’autres explications. Si Moïse KATUMBI et Sindika DOKOLO veulent chasser KABILA du pouvoir, ils doivent chercher des moyens militaires pour atteindre, plus facilement leur objectif. Sans moyens militaires crédibles face à KABILA, il restera au pouvoir indéfiniment en narguant le peuple congolais. Les M23 Rwandais utilisent les mêmes moyens que KABILA. Ils se font respecter.
Une opposition armée, soutenue par le peuple congolais, face à un KABILA affaibli par son illégitimité va accélérer son départ pacifiquement. Montrer ses muscles pour ne pas s’en servir. Moise KATUMBI et Sindika DOKOLO doivent montrer à KABILA, qu’ils peuvent avoir aussi du répondant militaire. C’est l’Unique et la seule solution qu’un dialogue avec KABILA puisse se dérouler d’égal à égal et surtout aboutir à son départ.

Moise KATUMBI et Sindika DOKOLO multiplient des déclarations et des conférences de presse à travers le monde. C’est très bien, mais largement insuffisant pour faire partir KABILA, qui d’ailleurs s’en moque. Les manifestations du peuple congolais et les pressions de l’opposition et de la communauté internationale ont montré leurs limites face aux BANA MURA de KABILA.
Moise KATUMBI et Sindika DOKOLO doivent présenter au peuple congolais les moyens qu’ils comptent utiliser pour arriver à leurs fins. Pour le moment, nous constatons que les moyens qu’ils utilisent ne sont pas à la hauteur de leurs ambitions respectives et ne permettent pas, d’espérer ni à court terme, ni à moyen terme le départ de KABILA.
Au-delà des déclarations, au-delà d’appeler le peuple d’appliquer l’article 64 de la constitution, ceux qui veulent prendre le pouvoir demain à KINSHASA ne doivent pas envoyer aux massacres un peuple à mains nues, ils doivent l’aider à se battre, à la résistance. Mais le combat contre KABILA ne peut se faire à mains nues. Sinon, il est perdu par avance.

Mata POLELE


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