Les ennemis de la RDC

RDC : les conséquences des sanctions américaines et européennes sur la vie de nos hommes politiques.

RDC : les conséquences des sanctions américaines et européennes sur la vie de nos hommes politiques.


Nous allons vous expliquer concrètement, avec des exemples à l’appui, les conséquences des sanctions américaines et européennes sur ceux qui en sont frappés. Beaucoup de Congolais disent que de tel ou tel responsable sanctionné n’a aucun bien, aucun avoir ni aucune société en Europe ou USA, par conséquent les sanctions ne le feraient rien. Nous allons démontrer que ce raisonnement est faux.

Privés de comptes en dollars ou en Euros dans des banques congolaises et étrangères.


La RDC est un pays dans lequel circulent librement deux monnaies. Le dollar américain et le franc congolais y circulent en parallèle. Les Congolais ont leur compte bancaire en dollars ou en francs congolais. C’est un grand avantage pour eux dans la mesure où ils peuvent retirer leur argent dans des guichets de banque en dollars ou en francs congolais.
Mais ceux qui sont frappés par les USA et l’UE n’ont plus le droit d’utiliser la monnaie américaine le dollar, et la monnaie européenne l’euro, à KINSHASA ou à l’étranger. Les banques congolaises sont contraintes de fermer leur compte en dollars sous peine de lourdes sanctions. La banque française BNP à payer près de 2 milliards d’amendes à la justice américaine pour avoir fait de transaction financière avec des entreprises irakiennes et iranienne frappées par le Trésor américain.
Aucune banque congolaise n’a le droit de faire une transaction financière en dollars dont le bénéficiaire, ou le commanditaire, en amont ou en aval, serait une personne sanctionnée par le TRÉSOR AMÉRICAIN. Concrètement les comptes en dollars que pouvaient détenir les personnes sanctionnées par les Américains, dans les banques congolaises ou étrangères sont obligatoirement fermés et inutilisables.

Ils ne peuvent plus utiliser même les banques congolaises pour faire de transfert d’argent vers le monde pour aider leurs enfants qui vivent en Europe ou aux USA par exemple. Les transferts bancaires se font en dollars ou en euros dans 90 % des cas. Les sanctions américaines vous privent de la monnaie américaine qui est au cœur des échanges bancaires et commerciaux mondiaux.

Privés des cartes bleues VISA.


La finance mondiale est aujourd’hui liée et sa plaque tournante est aux États Unis d’abord, et ensuite en Europe. Aujourd’hui, on ne se déplace plus à travers le monde avec des malles d’argent comme il y a 40 ans. Les citoyens du monde se déplacent aujourd’hui avec très peu de liquidés et une simple carte bleue VISA comme moyen de paiement principal et universel.
Quand le général KANYAMA veut partir se faire soigner en France par exemple il ne peut pas avoir plus de 10 000 euros en liquide sur lui. Au-delà de cette somme, il va s’expliquer sur la provenance de cet argent avec la douane française. Avec le risque de se la voir saisir, pour des jours ou des mois, en attendant qu’il prouve que ce n’est pas de l’argent sale.
Aujourd’hui, pour éviter ce type de désagrément, on se déplace à travers le monde, avec une carte bleue VISA liée à son compte bancaire domicilié à n’importe quel pays du monde. Avec cette carte universelle on peut retirer de l’argent ou faire de transactions financières de n’importe quel montant, dans n’importe quel pays du monde. Plus besoin de se trimballer avec des malles d’argent.
Cet outil financier appartient aux Américains. Tous ceux qui sont sanctionnés par les Américains sont privés de cet outil qui nous facilite énormément la vie en Europe et aux États Unis, mais aussi en Afrique, Asie et Océanie. En France par exemple, on ne peut pas payer une prestation financière de plus de 2000 euros en liquide. Au-delà de cette somme, la loi vous oblige d’utiliser un moyen de payement traçable, c’est-à-dire un chèque ou une carte bleue.
Nos autorités sanctionnées par l’UE où les USA sont donc très fortement limitées dans leurs transactions financières puisque l’utilisation de l’argent liquide est strictement limitée et contrôlée pour éviter le blanchiment d’argent, à l’heure du terrorisme sans frontières. Les terroristes pour ne pas être tracés par le service de sécurité occidentale, préfère utiliser l’argent liquide à la place des outils de paiement contrôlés par l’Occident : chèques et cartes visas.

Privés des soins et des moyens de paiement efficaces pour aider leurs familles disséminées à travers le monde.


La quasi-totalité de nos hommes politiques et d’affaires se fait soigner en Europe ou aux USA quand ils sont malades. Les sanctions européennes et américaines les privent des visas de séjour et de transit. Ils ne peuvent plus voyager pour se faire soigner en Occident. Pires encore, ils ne pourront même pas aller au CANADA ni au JAPON puisque la quasi-totalité des vols pour ces deux pays passent par l’Europe. Ils n’ont pas droit d’y transiter pour aller ailleurs.
Ils ne peuvent pas, non plus visiter les membres de leur famille, qui pour la plupart, vivent en Occident, Europe ou USA. Faute des visas, ils sont obligés d’y envoyer d’autres personnes pour régler, parfois de situations familiales ou d’affaires complexes qui exigeraient leur présence sur place.
Comme on le voit, les sanctions de l’UE et des USA compliquent sérieusement la vie au quotidien de nos hommes politiques qui dépensent énormément d’argent à l’étranger et qui en gagnent aussi beaucoup grâce aux affaires, souvent opaques. Ils font de juteuse affaire, à travers le monde, en direct de KINSHASA, en utilisant leurs multiples comptes en dollars logés dans nos banques.

Une fois frappés par l’UE et les USA, tous leur comptent bancaires en Euros et Dollars sont gelés et aussi bloqués. Aucune transaction financière ne peut plus se faire, à partir ou vers leur compte. En d'autres mots, les affaires se compliquent sérieusement. Il faudrait maintenant qu’ils utilisent des circuits financiers opaques et dangereux avec perte d’efficacité et de bénéfice.

L’aide aux enfants vivants en Occident devient compliqué dans la mesure où ils doivent passer par des intermédiaires ou des prête-noms. Nous savons que les intermédiaires augmentent la facture.
Dire que les sanctions ne font rien à nos hommes politiques est une fausseté. Elles compliquent sérieusement leurs vies d’hommes d’affaires et de distributeur d’argent aux membres de leur famille vivants à l’étranger.

Mata POLELE

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