RDC : comment Évariste BOSHAB a mis le feu dans sa propre région, le grand KASAI, pour faire plaisir à son maitre KABILA?
La visite de KABILA au KASAI ne peut faire oublier
aux congolais que c’est lui qui a embrassé cette partie de la RDC. Avec l’appui
d’un fils de la région, son homme à tout faire, Évariste BOSHAB quand il était
ministre de l’intérieur. Evariste BOSHAB a recruté, un autre fils de la région,
Clément NKANKU, pour organiser sur place, en homme de terrain et du terroir,
les massacres de leurs propres parents.
Jamais un pouvoir congolais n’est jamais allé aussi loin dans l’instrumentalisation de la violence dans le seul but de ne pas organiser les élections afin de se pérenniser au pouvoir. Pour KABILA et ses hommes, tous les moyens sont bons pour se cramponner au pouvoir. Même les moyens les plus immoraux et les plus abjectes et abominables.
En se basant sur les éléments connus des derniers
développements des massacres du KASAI, nous sommes en mesure de vous relater,
comment le pouvoir aurait procédé pour mettre le feu dans le grand KASAI,
bastion du plus grand parti de l’opposition congolaise UDPS.
Première étape : Éliminer les chefs coutumiers hostiles au régime.
À partir du mois de mars 2015, Évariste BOSHAB a
commencé à transformer méthodiquement le grand KASAI en véritable poudrière, en
zone de non droits en éliminant systématiquement les chefs coutumiers qui ne
marchaient pas avec le pouvoir. Certains étaient assassinats comme celui de
KAMUINA NSAPU, d’autres étaient écartés de la chefferie. Le but était d’avoir
des chefs coutumiers à la solde du pouvoir et qui pouvaient exécuter certaines
taches noires. Des arrêtés de nomination des chefs coutumiers étaient signés
pour la circonstance.
BOSHAB a restructuré les chefferies coutumières en
favorisant, pour des raisons politiques, des notables affiliés au parti du
peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), et en écartant ou en
neutralisant les autres. Les chefferies sont les maillons essentiels pour mieux
contrôler une population. Il fallait donc commencer par là avant d’aller plus
loin dans la déstabilisation du grand KASAI.
Deuxième étape : Créer des conflits fonciers et dresser les tribus entre eux.
On a vu surgir au KASAI, comme par magie, de luttes
tribales entre des tribus qui cohabitaient tranquillement pendant la nuit de
temps. Les barbouzes de l’État ont inoculé le venin de la division aux
villageois pour dresser les tributs les unes contre les autres. Les tributs ne
se supportent plus et se pourchassent sous la bénédiction des incitateurs
cachés de l’État.
Les groupes ethniques Penda et Chokwe contre les
Luba et les affrontements entre Lunda et Luba ont été instrumentalisé. À
Manono, dans la province orientale du Tanganyika, plus de 140 villages auraient
été brûlés dans un conflit entre la population pygmée et les groupes ethniques
bantous, entraînant des déplacements forcés de population. Entre Tshokwe et
Luba il y a maintenant des frictions. La déstabilisation pour une longue
période du grand KASAI est donc en marche.
Troisième étape : Instrumentaliser le KAMUINA NSAPU.
Après avoir désorganisé les chefferies, créer des
conflits fonciers et dresser les tributs ente eux, il fallait trouver les
hommes qui allaient utiliser les conflits intentionnellement créés, pour semer
la peur, la mort et la désolation dans le grand KASAI. Boshab s’est appuyé sur
les KAMUINA NSAPU. Cette jeunesse déterminée et relativement organisée a été
instrumentalisée pour répandre la terreur au KASAI, avec le concours des FARDC
et de la PNC.
Certaines actions et massacres seraient menés par les FARDC et la PNC au nom des KAMUINA NSAPU. Il fallait seulement les habiller en tenue de ville avec des bandeaux rouges sur la tête pour les faire passer en miliciens KAMUINA NSAPU.
Le décor étant planté et méthodiquement organisé,
on pouvait donc assister, sans vraiment comprendre, à ce qui se passe au KASSAI
depuis juillet 2016. Il y a une multitude de foyers d’insécurité, de violences
causées par des conflits fonciers, ethniques et identitaires, coutumiers ou
politiques avec différents acteurs et agendas qui se superposent. Le tout est
savamment piloté à partir de KINSHASA.
Pour faire plaisir à leur maitre KABILA, certains cadres originaires du grand KASAI, notamment Évariste BOSHAB et Clément NKANKU BUKASA ont choisi de mettre le feu à leur propre province. Ils ne sont pas les seuls. Y en a d’autres qui sont déjà identifiés et dont nous citerons le nom dans un prochain article.
Mais l’histoire retiendra que les intérêts égoïstes
et la soif inassouvie de l’argent et du pouvoir ont amené des fils du KASAI à
sacrifier la vie de leurs frères et sœurs. N’eut été l’enquête de Zaida
Catalan, personne n’aurait dû imaginer cela possible.
Mata POLELE
Aucun commentaire
Merci de donner votre avis sur cet article.