RD Congo: Attaque de la prison de MAKALA par les « partisans de NE MUANDA NSEMI », de qui le pouvoir se moque-t-on ?
Des déclarations contradictoires au cours d’une même journée.
48 heures après l’évasion massive des prisonniers
du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) ex-prison centrale
de MAKALA, tous les témoignages des évadés, les dégâts commis aux édifices et
matériels, et les photos (si elles ne sont pas truquées) de la supposée fuite
de NE MUANDA NSEMI, nous poussent à croire à un montage, mal ficelé, des
autorités rd congolaise.
La prison centrale de MAKALA est gardée 24h sur 24 par la garde Républicaine et la police. Ces agents de sécurité sont armés jusqu’aux dents. Nous ne comprenons pas comment et pourquoi ils ont été incapables de faire face à des soi-disant miliciens qui n’étaient qu’armées de manchettes et des noix de palme ?
Hier matin, sur TOP CONGO, le ministre de la
justice affirmait qu’il y avait une cinquantaine de fugitifs. Le soir, d’autres
autorités nous ont affirmé que la moitié des prisonniers de MAKALA, environ
4000 sont dans la nature. Qui croire ? Le nombre de plus de 4000 fugitifs rend
cette évasion invraisemblable, improbable sans la complicité de la police et de
la garde républicaine.
Comment plus de 4000 personnes peuvent sortir, en
utilisant la même porte de sortie, sans que la police ne mette fin à cette
fuite ? Il faut compter plusieurs dizaines de minutes pour que plus de 4000
personnes ne s’évadent par la porte centrale de la prison de MAKALA. Ou se
trouvaient la police et la garde républicaine chargées de la sécurité de la prison
?
Pendant plusieurs minutes, les assaillants auraient agi sans se faire inquiéter.
Supposons que les services de sécurité de la prison
étaient pris par surprise et finalement étaient débordés. Pourquoi n’ont-ils
pas fait venir du renfort ? Le camp KOKOLO ne se trouve pas loin de la prison
de MAKALA. En une dizaine de minutes, le renfort serait là surtout que la nuit,
à 4 heures du matin, toutes les routes
de Kinshasa sont dégagées. Pas d’embouteillage.
Les dégâts commis sur les voitures, les camions et le blindé de la police semblent être causés par des armes de guerre. On n’endommage pas le côté ou la façade d’un véhicule blindé, par de simples manchettes. Ce n’est pas possible. La structure d’un véhicule blindé est faite pour résister à des charges lourdes.
Comment expliquer l’état du véhicule blindé de la
police si ce n’est le résultat de l’utilisation des armes lourdes que
les partisans de BUNDU DIA KONGO n’ont pas. Sinon, ils les auraient utilisé au
mois de février dernier pendant les attaques des résidences de NE MUANDA NSEMI
par la police et l’armée.
Percer le mur de la prison, une affaire de professionnels.
Le percement d’un des murs extérieurs de la prison
centrale de MAKALA semble être l’œuvre des professionnels, selon les témoins
que nous avions contactés. Il y a eu utilisation des explosifs pour faire le
trou qui aurait permis aux assaillants d’entrer à l’intérieur de la prison de
MAKALA.
Sur ce point aussi, nous pensons que ce sont les
artificiers du pouvoir qui ont fait le boulot. En RDC, l’utilisation des
explosifs de guerre où artisanaux n’est pas banalisée. Seuls les services de
l'État et les grandes sociétés privées les utilisent. En tout le cas, pas les
militants de BDK. Que les autorités nous apportent la preuve du contraire.
Une évasion en pleine journée selon les photos (truquées ?) non authentifiées qui circulent sur les réseaux sociaux.
Enfin, les images ou les photos de la fuite de NE
MUANDA NSEMI, semblent être prises après 6 heures du matin. Il fait déjà jour.
Et pourtant les témoignages des rescapés de MAKALA affirment que l’attaque a eu
lieu entre 2h et 4h du matin.
Comment expliquer la présence des dizaines de badauds dans un endroit où les balles étaient censées siffler de tous les côtés, où la violence était à son maximum vu l’état des véhicules et du blindé de la police ? À Kinshasa quand les balles sifflent, les gens se terrent chez eux.
Les images nous montrent qu’autour de NE MUANDA
NSEMI, les gens sont calmes, il n’y a aucune arme, aucune manchette,
apparemment aucun membre de BDK pour le protéger. Comment expliquer que
quelqu’un d’aussi important qui doit éviter de se faire rattraper par la
police, ne soit pas protégé et se retrouver au milieu d’une foule composée
majoritairement de gamins sans défenses?
Les faits, les témoignages des rescapés et des
fugitifs, les photos (si elles ne sont pas truquées) de la fuite supposée de NE
MUANDA NSEMI, nous poussent à penser que cette histoire n’est qu’un montage du
pouvoir en place qui se prépare à mettre KINSHASA, à feu et à sang, pour ne pas
organiser les élections à la fin de cette année. KABILA a choisi le chaos pour
rester au-delà de décembre 2017.
Mata POLELE
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