Les ennemis de la RDC

L’histoire rocambolesque du norvégien-britannique, condamné à perpétuité pour deux meurtres en RDC et est libéré quelques heures avant l’évasion de MAKALA.



L’histoire rocambolesque du norvégien-britannique, condamné à perpétuité pour deux meurtres en RDC

Une libération pour des raisons humanitaires ?


Joshua French, accusé d'avoir tué son ami alors qu'il était déjà en prison pour meurtre, est de retour en Norvège et est suivi médicalement, selon le Premier ministre norvégien. Les autorités congolaises avaient gardé cette information secrète avant qu’elle ne soit divulguée par la NORVEGE. 

Un homme ayant une double nationalité norvégienne et britannique qui avait été condamnée à la prison à perpétuité pour double meurtre en République démocratique du Congo a été libéré pour des raisons humanitaires et est retourné dans le pays scandinave, ont annoncé mercredi 17 mai passé, les autorités norvégiennes.
"Je suis très heureux de confirmer que les autorités congolaises ont décidé hier de transférer Joshua French à la Norvège", a déclaré le Premier ministre norvégien, Erna Solberg, lors d'une conférence de presse. "Il est venu en Norvège ce mercredi et est sous suivi médical maintenant. Je suis soulagé qu'il soit maintenant en Norvège. "

Joshua French et son ami Tjostolv Moland ont été reconnus coupables en 2009 d'avoir assassiné leur chauffeur au Congo KINSHASA et ont été condamnés à mort. Puis, en 2014, Joshua French a été reconnu coupable d'avoir étranglé Moland son ami et codétenu, qui a été retrouvé mort dans sa cellule. Joshua French a affirmé que Moland s'était suicidé. Il n’a jamais reconnu les faits.
Joshua French, 35 ans, n'a pas été gracié, mais un "accord humanitaire" a été signé avec le gouvernement congolais, à déclarer le ministre norvégien des affaires étrangères, Børge Brende. La justice et les ministres des affaires étrangères du Congo étaient présents au bureau du président à Kinshasa, où l'affaire a été réglée mardi, a-t-il dit. 
Solberg a déclaré que la mère de Joshua French, Kari Hilde French, avait fait une «grosse impression» sur les autorités congolaises et a joué un rôle déterminant dans la réalisation de cet accord. "Il n'y a pas de présomption de culpabilité contre lui", a déclaré Brende, ce qui implique qu’il est maintenant un homme libre. Le ministre a déclaré qu'il n'y avait pas d’arrangement financier pour cette libération.

Solberg a déclaré que Joshua French avait besoin de soins médicaux mais n'a pas précisé son état.
Joshua French et Moland avaient été au Congo pour faire des recherches pour une entreprise potentielle qui organiserait des vacances touristiques extrêmes. Ils ont nié avoir tué le chauffeur Abedi Kasongo, disant qu'ils étaient embusqués, tous les trois, par des hommes armés. 
Les deux ont également été reconnus coupables d'espionnage pour la Norvège parce qu'ils portaient des cartes d'identité militaires à l'époque. Ils ont nié les accusations, et le gouvernement norvégien a aussi nié que les deux hommes étaient des espions.
Le ministre de la justice congolais, Alexis Thambwe Mwamba, a déclaré au journal de norvégien NRK en février que Joshua French serait libéré cette année.

Kari Hilde French a écrit le 7 mai sur son blog que la santé de son fils ces dernières années avait été "très mauvaise". Elle a déclaré qu'il avait été hospitalisé plusieurs fois, plus récemment en 2016, pendant cinq mois et demi. "Notre plus grand souhait est de faire vivre Joshua French à la maison avant qu'il ne soit trop tard", a-t-elle écrit.

La politique de deux poids, deux mesures.


Dans cette histoire ce qui est troublant, c’est la libération du norvégien 24 heures avant l’évasion de la prison centrale de MAKALA. On a libéré quelqu’un condamné pour deux meurtres pendant qu'on laisse croupir sous les verrous des milliers de citoyens congolais qui n’ont strictement rien fait, d’autres qui ne sont même pas condamnés.
Enfin, les autorités congolaises parlent d’une extradition judiciaire pendant que le Premier ministre norvégien et son ministre des affaires étrangers parlent d’une libération pure et simple pour raison humanitaire. Pourquoi les autorités congolaises nous mentent elles ? Que veulent-elles nous cacher derrière cette libération étrange ? Pourquoi cette libération s'est faite d’une façon secrète ? C’est la Norvège qui l’a annoncé. 
Nous savons que la santé de MUYAMBO et de Diomi NDONGALA se sont considérablement dégradée en prison et que ces deux hommes sont victimes d’un montage judiciaire téléguidé par le pouvoir de KINSHASA. Ils passent beaucoup de temps à l’hôpital. A quand leur libération pour des raisons humanitaires ?

Mata POLELE
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