Tshibala, Mubake ou Olengakoy, futur Premier ministre de Kabila ?
Un discours pour rien
Kabila vient d’annoncer pour demain, 07 avril 2017, la
nomination d’un Premier ministre de la transition. Il redemande au
Rassemblement de lui présenter trois noms sur lesquels il va faire son choix.
C’est une violation pure et simple des accords du 31 décembre qui stipulent que
le Rassemblement choisit le Premier ministre. Kabila le nomme.
Le discours de Kabila n’a apporté aucune avancée sur
les points qui bloquaient l’application des accords de la CENCO. Il n’a pas
validé LUMBI, à la tête du Conseil Nation du Suivi de l’Accord (CNSA) et
continue toujours à exiger du Rassemblement trois noms de premiers ministrables
tout en sachant qu’il ne les aura pas. Son discours a été inutile puisqu’il n’a
apporté aucune vraie solution.
Le pouvoir dans sa politique de diviser pour mieux régner,
va se servir du « Rassemblement aile Olengakoy», pour choisir son Premier
Ministre, qui une fois nommé, va se soumettre, moyennant espèces sonnantes et
intimidations, à son diktat et à sa volonté. Une fois de plus, on aura un
Premier ministre du type Matata ou Badibanga. Un Premier ministre qui ne dira
rien sur les massacres de congolais, les abus de pouvoir, les arrestations des
opposants, les abus de Kalev etc.… Il ne parlera que de l’économie. Pour les
autres sujets, Albert Mende parlera à sa place.
Trois
candidats sur la table de Kabila
Le « Rassemblement aile Olengakay », a déjà présenté
trois noms à KABILA. Selon nos sources, Kabila y choisira son Premier ministre.
Au risque de nous tromper, il s’agirait soit de Bruno TSHIBALA, soit de Valentin
MUBAKE, tous deux venants de l’UDPS. Le troisième nom est celui de Joseph
OLENGAKOY président des FONUS. Selon un membre influent de la majorité qui
tient à garder son anonymat, Bruno TSHIBALA tient la corde. Il paraît beaucoup plus
malléable pour le pouvoir. Par contre, MUBAKE est imprévisible selon la même
source est difficilement contrôlable. Il n’a pas sa langue dans sa poche.
Si cette information se vérifie, il saute aux yeux
qu’il n’y aurait plus des élections présidentielles en RDC fin 2017 ni même en
2018. Nous voyons très mal comment un Premier ministre sans assise populaire,
sans le soutien d’un grand parti derrière lui, pourrait réussir à organiser les
élections présidentielles qui ne sont pas et surtout n’ont jamais été
l’objectif de la majorité en place. Le rapport de forces est disproportionné.
Le Premier ministre n’aura ni le soutien de la majorité, ni le soutien de
l’opposition populaire, ni le soutien de la population. Il sera seul et ne
pourra rien faire face à la majorité.
Le pouvoir ne se donne pas, il s'arrache
C’est pourquoi, nous pensons, pour l’intérêt supérieur
de la nation congolaise et du peuple congolais, le Premier ministre doit être
celui désigné par l’opposition populaire, le Rassemblement de Felix TSHISEKEDI.
C’est la seule opposition crédible qui peut faire face à la majorité
présidentielle, résister aux différentes pressions et surtout réussir à
organiser les élections fin 2017.
Kabila n’a aucune envie d’organiser des élections qui
aboutiront à son départ. Il est trop jeune pour partir. Tout ce qu’il fait,
dialogue sur dialogue, concertation sur concertation, ne sont que subterfuges.
Ce sont de manœuvres dilatoires pour réussir à changer la constitution afin de
rester au pouvoir indéfiniment.
Seule une véritable épreuve de force peut le
contraindre à quitter le pouvoir. Aucune négociation, aucune concertation,
aucun dialogue ne lui fera quitter le pouvoir. Ne rêvons pas. Nous devons se
prendre en charge. Chacun dans son domaine et à sa manière doit contester le
pouvoir de Kabila. Le pouvoir ne se donne pas, il s’arrache.
Mata POLELE
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