Résidences de filles à l’Université de Kinshasa, appel téléphonique à 1000 FC.
La misère pousse à tout faire
La misère sociale inqualifiable et le dénuement total dans lesquels vivent les Congolais de la RD Congo donnent naissance à des pratiques inexistantes il y a à peine 30 ans. La dépravation de mœurs et le développement des antis valeurs ont atteint de milieux jadis protégés. La jeunesse congolaise, abandonnée à son triste sort par un régime des incapables, de voleurs qui ne pense qu’à se remplir les poches, va à la dérive.Depuis quelques années, il est né dans les homes des filles de l’Université de Kinshasa, des pratiques honteuses que l’on appelle communément « appel à 1 000 FC ». En effet, à chaque entrée des résidences des filles, il y a de jeunes garçons qui tiennent de cabines téléphoniques. Elles sont composées d’une petite table ou d’un petit carton et de deux ou trois appareils téléphoniques. Voilà planté le décor.
Comment fonctionne le système d’appel à 1 000 FC (un peu moins d’un euro)
Une jeune étudiante dans le besoin (financier) et qui veut vendre son corps, donne son numéro de téléphone au jeune responsable de la cabine téléphonique. Un monsieur ou un garçon qui a besoin de se soulager sexuellement passe par la cabine téléphonique pour se mettre en liaison avec l’étudiante, qui attend les appels dans sa chambre. À chaque appel, le responsable de la cabine perçoit 1 000 FC de commission. L’étudiante qui se prostitue peut percevoir, selon la qualité du client de 10 $ à 100 $.Certaines étudiantes arrivent à financer leurs études grâce aux appels à 1 000 FC. Il est interdit aux hommes de rentrer dans les homes des filles. Les rapports sexuels se font dans les différentes forêts qui entourent l’université de KINSHASA. À même le sol souvent, dans certains cas dans les hôtels ou flats environnants. Cette pratique honteuse se développe avec l'appauvrissement généralisé des familles rd congolaise. Ni l’état ni les parents ne prennent en charge les enfants.
Une cause profonde
Il n’y a plus de bourses pour les étudiants depuis une vingtaine des années. L’état n’offre plus de repas aux étudiants logés aux homes. Chaque étudiant, avec le concours de ses parents, doit se débrouiller, pour se nourrir, se vêtir, payer les syllabus et le minerval. Différents types de commerce se sont développés aux homes des étudiants pour leur permettre de survivre. On y vend du pain, de la nourriture, des crédits téléphoniques… même du sexe.Pour les étudiantes, certaines n’hésitent pas à se servir de leur corps comme marchandise et machine à générer le cash, le dollar. Cette triste situation n’est pas prête à s’arrêter demain car elle est entretenue par la misère de masse qui sévit en RDC par la faute de nos dirigeants actuels et d’hier. Les parents n’ont plus les moyens nécessaires et suffisants pour s’occuper de leurs enfants.
Nous condamnons, les hommes parfois mariés d’un certain âge qui profitent de cette situation pour entretenir la prostitution de nos étudiantes dans la colline inspirée du mont Amba. Ce sont ces « papas » qui sont les principaux clients et bénéficiaires des appels à 1 000 FC.
Comment mettre fin à cette honteuse pratique ?
Mettre fin à cette pratique passe par la prise en charge des études universitaires à 100 % par l’État rd congolais comme dans les années soixante à 90 environ. Remettre la bourse à tous les étudiants. Rouvrir le restaurant universitaire et y donner les repas gratuitement à tous les étudiants. Recréer le transport gratuit des étudiants comme dans le temps de bus « Thomson » du bon vieux temps.Ceci n’est pas un rêve. Ceci n’est pas utopique. C’est faisable. Nous l’avons déjà vécu. Quand nous avons quitté l’Université de Kinshasa en 1987, les étudiants étaient boursiers, ils avaient deux repas gratuits par jour (midi et soir) et le transport était gratuit grâce au bus « Thomson ». Alors pourquoi pas aujourd’hui ?
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