RD Congo : les hommes de KABILA crachent sur la CENCO après leur avoir sauvé de la mort
KABILA instrument la CENCO pour passer le cap du 19 décembre 2016
Début décembre 2016, le pouvoir illégitime de
KABILA est aux abois. La date fatidique du 19 décembre s’approche à pas de
géant. Les pressions pour le chasser du pouvoir viennent de partout. La colère
populaire gronde et attend, les poings serrés, le 19 décembre pour exprimer sa
colère. Le compte à rebours paraît irréversible. Pour la première fois, la
jeunesse congolaise montre le signe de son impatience. Dans toutes les bouches,
un seul mot : KABILA doit partir.
C’est le moment que choisis les stratèges du régime pour instrumentaliser la CENCO afin de calmer la colère populaire et passer le cap du 19 décembre sans encombre. Ils demanderont à la CENCO d’être le médiateur d’une passation des pouvoir apaiser en RD Congo. Et pourtant, pendant des mois, ils ont refusé, corps et âmes, tout dialogue direct avec le Rassemblement. Ce changement radical de stratégie cachait leur peur à l’approche du 19 décembre 2016.
La stratégie trouvée était simple. La solution
limpide et efficacement cynique. En RDC l’Église catholique est puissante et
représente près de 70% de la population. Elle représente, depuis toujours, un
contrepoids solide aux différents pouvoirs congolais. Elle jouit d’un grand respect,
d’une grande considération et estime de la population et de l’opposition
congolaise. La majorité se servira de la CENCO comme bouclier pour apaiser la
population et passer tranquillement le cap du 21/12/2016.
Fin décembre 2016, après trois semaines de
discussion, la majorité comme dans une pièce de théâtre écrite à l’avance,
dépose les armes. Elle l’accepte les revendications majeures de l’opposition.
- Pas de troisième mandat pour KABILA
- Pas de modification de la constitution
- Pas de referendum jusqu’au départ de KABILA
L’opposition et la population jubilent. Kabila accepte de partir avec honneur après avoir ruiné et pillé la RDC. Mais l’opposition immature, n’a pas compris la ruse des kabilistes qui ont introduit dans l’accord, une seconde étape de dialogue, sur ce qu’ils ont appelés « les arrangements particuliers ».
C’est l’astuce trouvée pour bloquer et
revenir sur les concessions qu’ils ont faite sur les accords principaux.
L’opposition qui jubilait déjà, autour du cadavre de Kabila, au partage de
poste du pouvoir qui se présentait à elle, n’aura que ses yeux pour pleurer quand elle découvrira qu'elle était flouée.
La CENCO chassée par le pouvoir
Le pouvoir a donc réussi à instrumentaliser la
CENCO pour l’aider à obtenir le glissement, tant attendu, et qui semblait
l’échapper au mois de décembre 2016. Une fois le glissement officiel obtenu,
grâce à l’aide de la CENCO, le pouvoir montre son arrogance. Les cadres du
PPRD, depuis la nomination de TSHIBALA, insultent la CENCO. Lui dit clairement
que sa mission est terminée. Qu’ils n’ont pas de leçon à recevoir de leur part.
Les évêques de la CENCO ont été instrumentalités par le pouvoir en place. Sans le vouloir ni le savoir. Indépendamment de leur bonne volonté. Eux qui pensaient éviter que le sang congolais coule, à nouveau abondamment, dans l’océan de l’histoire qui ne fait que se répéter. Ils ont préparé, les yeux bandés, un glissement calme au pouvoir en place.
Ironie de l’histoire, les évêques ont sans cesse
protégé la majorité pendant les discussions pour ne pas faire jeter l’opprobre
sur elle avec l’espoir de sauver ce qui était encore « sauvable». La majorité
avait son agenda caché. Elle l’applique froidement.
La CENCO écarté après avoir obtenu son aide, KABILA
se prépare à écraser sans pitié l’opposition, à humilier la population avant de
lui demander, par un referendum truqué, de lui modifier (ou changer) la
constitution pour son troisième mandat.
KABILA ne donne aucun signe qu’il soit près
d’organiser une élection pour laquelle il ne sera pas candidat.
Mata POLELE
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