La RDC ou la disparition de l’État et l’effondrement de la nation.
La RDC, un pays sans état.
Chaque jour qui passe, la RDC s’enfonce de plus en plus, dans le chaos, le
désordre. L’État congolais est aux abonnés absents. Il n’existe plus depuis la
mort de Laurent Désiré KABILA. Quant à la nation congolaise, elle est à
l’agonie, ne subsiste que grâce au courage et à la ténacité de son vaillant
peuple, qui refuse la fatalité dans laquelle l’amènent leurs hommes et femmes
politiques.
Nous assistons sous nos yeux à l’effondrement de la nation congolaise qui est la conséquence de l’anéantissement de l’État congolais depuis plus de 10 ans. L’absence de l’État congolais se manifeste par l’abandon de notre souveraineté nationale aux puissances étrangères, aux pays voisins qui nous dictent leurs lois et aux multinationales qui s’accaparent de nos terres minières et pétrolières.
La mort de l’État congolais se manifeste aussi par l’abandon du peuple
congolais à son triste sort. Il n’y a aucun peuple au monde qui soit autant
humilié que le peuple congolais. nous sommes le seul peuple que l’on peut
tuer, violer et maltraiter sans que ceux qui sont censés le protéger ne lèvent
un seul de leur petit doigt.
Les Congolais, un peuple abandonné.
Personne ne nous défend vraiment. Personne ne nous protège. Face aux
massacres à répétition, aux viols institutionnalisés de nos enfants, sœurs et
mères, aux pillages sans fin de nos ressources par les États voisins et les
multinationales, l’État congolais, garant de notre sécurité et protection, ne
dit mot et ne fait rien. Il est complice. Ils les encouragent mêmes car les
rares fois qu'il parle de ses sujets, c’est pour les minimiser,
les contester, voir les nier mais jamais pour les dénoncer. Jamais l’État congolais n’a
mobilisé le peuple pour le galvaniser à faire face contre les massacres et les
viols à l’est et au centre du pays.
Aucune institution du pays ne fonctionne correctement. Toutes sont amorphes gangrenées par la corruption, la mauvaise gouvernance et le clientélisme. Les animateurs de ces institutions les utilisent comme des casinos, de banques privées ou ils se remplissent les poches.
La présidence de la république organise et planifie la corruption à tous
les échelons de nos institutions. Près de 65% du budget de l'État va au
fonctionnement des institutions du pays, qui ne servent pourtant à rien. Pour
faire passer n'importe quelles lois qui donnent un peu plus des clés du pays à
KABILA, le pouvoir est obligé de faire passer des enveloppes pour corrompre
députés et sénateurs. De même pour faire sauter KAMERHE de la tête de
l’assemblée nationale, Kabila a dû corrompre les députés pour le mettre en
minorité et le contraindre à la démission forcée.
Les ministres et les gestionnaires des grandes sociétés de l’état, pour
éviter les interpellations, les motions de censures ou les humiliations face
aux parlementaires, sont aussi contraints de passer à la caisse, donc de corrompre
les élus du peuple. Ces derniers sont des enfants gâtés de la république, ils
sont au centre et au cœur du pouvoir.
Aucun marché de l’état et aucun
appel d’offre de l’État ne sont propres. Tout ce qu’achète l’État est
surfacturé. Tout ce que vend l’État est minoré. L’État est spolié par ceux qui
sont censés le protéger en commençant par le premier des Congolais qui est au
centre de cette mafia. Son clan contrôle toute l’économie congolaise en
commençant par les mines jusqu’aux banques. Ils ont des actions partout et les
bénéfices sont cachés dans des paradis fiscaux notamment au PANAMA.
Une armée inefficace et infiltrée par des étrangers.
L’armée congolaise comme institution n’existe que de nom. Son action est
invisible et inefficace. L’armée est visible partout où le pouvoir de KABILA
est contesté mais invisible et inefficace partout où son peuple est massacré.
Une armée au service d’un seul homme pas au service du peuple, par qui elle
reçoit toute sa légitimité. Nos généraux sont de grands commerçants de sacs de
cossette de manioc que de vrais stratèges militaires. C’est ce qui explique leur
incapacité de sécuriser l’Est de la république.
C’est la première armée au monde qui compte le plus grand nombre de
rebelles. À chaque grande rébellion, ceux qui ont versé le sang de nos
compatriotes sont réintégrés dans notre armée en guise de cadeau. Et souvent,
leurs chefs sont bombardés Colonel ou Général avec une luxueuse résidence à
KINSHASA. L’armée congolaise est tellement infiltrée par des étrangers au
niveau de son commandement qu’aucun officier véritablement congolais ne lui
fait confiance.
Une justice instrumentalisée au service d’un seul homme.
L’institution judiciaire est instrumentalisée par Kabila à un degré tel que plus personne ne lui fait confiance sauf Lambert MENDE. Notre justice fonctionne à
la tête du client. Les députés, sénateurs, ministres ainsi que leurs familles
doivent de millions de dollars au FPI. Personne n’est poursuivi. Personne ne
sera poursuivi.
Vous pouvez lire aussi cet article : « RD Congo: 260 millions de dollars volés par les hommes de KABILA au FPI »
Aucune enquête crédible et sérieuse sur les massacres de Beni, de Songololo, du Kasaï central. La justice n’enquête pas sur les viols à l’est de la république.
La famille KABILA s’engraisse avec l’argent de la vente de passeports
biométriques aux Congolais. De millions de dollars échappent des caisses du
trésor public au profit de la famille KABILA. Quel scandale ! Notre justice
reste impassible. Aucune enquête.
Vous pouvez aussi lire cet article : « Affaire passeport biométrique de la RDC,l’étau se resserre sur les voleurs de la république. »
Par contre, notre justice s’intéresse aux différents montages de Kabila. Le
faux viol de deux sœurs par Diomi. Les fausses spoliations des immeubles par
Katumbi et Muyambo. La fausse prise en otages des trois militaires de la garde
présidentielle par Franck Diongo et j’en passe. La justice est utilisée pour
neutraliser les opposants politiques les plus coriaces et le plus déterminés.
Un pays sans institutions légales.
La cerise sur le gâteau, toutes nos institutions à mandat électif, sont
hors délai, hors mandat donc illégales et illégitimes.
Nous vivons dans un pays dont l’état n’existe plus et dont la nation est à l’agonie. Si nous ne faisons pas attention, dans peu de temps, nous allons perdre notre pays. Nous allons tourbillonner à travers le monde, à la recherche d’un pays d’accueil.
Notre pays a institutionnalisé la corruption comme méthode de gouvernement
et de conservation du pouvoir. Peuple congolais, levons-nous pour faire barrage
aux aventuriers qui nous gouvernent. Avec la disparition de l’État et
l’effondrement de notre nation, ne rien faire est un crime, une compromission,
une acceptation de notre situation actuelle.
Mata POLELE
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