Kabila, pompier pyromane

Après avoir refusé d’organiser les élections à la fin de son second et dernier mandat, après avoir fait échouer le dialogue de la CENCO, voici Kabila qui veut se présenter aujourd’hui comme le sauveur de la nation congolaise. Après avoir fait verser le sang et les larmes de Congolais pour le respect de la constitution qu’il a sciemment violée, le peuple congolais lui refuse le rôle d’arbitre qu’il veut se donner, toute honte bue.

Pourquoi veut il parler au peuple congolais à travers des sénateurs et parlementaires qui, comme lui-même, n’ont plus aucune légitimité ? En refusant d’appliquer l’accord de la CENCO qui lui avait préparé une sortie honorable, il sortira maintenant du pouvoir par la petite porte. Qu’il le veuille ou pas. De gré ou de force.

Le peuple congolais n’a plus d’oreille pour l’écouter. Kabila ne parle pas quand on tue à Béni. Il ne parle pas quand on tue au Kasaï. Il ne parle pas quand on tue à Songololo et à Kimpese. Oui, il ne parle pas quand les Congolais sont tués, massacrés, exterminés. Il est toujours aphone. Alors pourquoi veut il nous parler maintenant ? C’est suspect. Le peuple refuse de lui donner cet honneur.

C’est trop tard. Le peuple congolais qu’il a toujours méprisé et martyrisé n’a qu’une seule exigence, son départ. Après 17 ans d’un pouvoir chaotique où le monde entier a assisté à la disparition de l’État congolais, l’heure de l’alternance a sonné. Nous voulons faire renaitre un État qui pensera à ses citoyens. Un état qui n’accepterait plus jamais, sans réagir, qu’un seul de ses concitoyens soit tué. Nous voulons rendre de la dignité au peuple congolais qui, 17 ans durant, est devenu la risée de l’humanité.

Kabila est le seul et l’unique responsable de la crise congolaise actuelle. Son seul objectif est le changement de la constitution pour lui permettre de rester à vie au pouvoir. Le dialogue de la CENCO ne fut qu’un leurre. Quelles que soient les concessions de l’opposition, les caciques du pouvoir qui lui lèchent l’anus, auraient trouvé et soulevé d’autres points de blocage. Le dialogue de la CENCO était voué à l’échec avant même son lancement.

Kabila dégage !

Mata POLELE